Naissance du gypse

Durant l’ère tertiaire, l’extension alternative des terres et des mers au-delà du bassin parisien, la concentration et l’évaporation des eaux marines sous un climat chaud et sec, ont permis la précipitation des sels contenus dans l’eau sous la forme de petits ou grands cristaux de gypse.

Gypse - Fer de lance

Le minéral, ainsi déposé sous une tranche d’eau pelliculaire a conservé des restes osseux de grands mammifères tel le lourd paléothérium herbivore qui fréquentaient les rives de la lagune de l’époque.
Ces dépôts de gypse (sulfate hydraté naturel de calcium (CaSO4-2H2O) usuellement appelé «la pierre à plâtre») sont très présents :

  • En Seine-Saint-Denis dans le Val-de-Marne : à Romainville, Vaujours, Gagny
  • Dans le Val-de-Marne : à Neuilly-sur-Marne
  • Dans les Yvelines : à Vaux-sur-Seine
  • Dans le Val-d’Oise : à Argenteuil, Cormeilles-en-Parisis, sur la butte de l’Hautil et à Grisy-les-Plâtres qui marque à peu près, la limite occidentale des dépôts.

Ces dépôts, ainsi formés dans le bassin évaporitique de la région parisienne entre 37 et 33 millions d’années représentent 70% des réserves du pays.
Roche sédimentaire, incolore, blanchâtre, jaunâtre, grise, rose, brune, noire.., le gypse naturel est extrait en carrière à ciel ouvert ou en galeries souterraines. 

La pierre à plâtre

Le gypse qui subit une cuisson lente et modérée entre 150 et 200° donnant après broyage un produit poudreux. Avec un apport d’eau ce produit se transforme en pâte et durcit rapidement pour donner le plâtre et..."la poudre de riz" que les femmes utilisent pour leur maquillage.

Connu des Egyptiens, des Crétois, des Grecs, l’usage du gypse en Gaulle pour la fabrication du plâtre remonte à l’époque romaine ou le plâtre de Lutèce fut renommé pour sa finesse et sa qualité plastique.

À l’époque mérovingienne, il fut largement employé pour la fabrication de sarcophages à décors moulés. Des exemplaires sont exposés au musée de Guiry-en-Vexin.

Au Moyen Âge, le plâtre était d’un usage très répandu, utilisé comme mortier ou enduit extérieur, dans la mesure où une maison crépie en plâtre résistait mieux aux incendies, tant redoutés à l’époque. 

Infos pratiques

Petite histoire écrite d’après des informations publiées par le Parc naturel régional du Vexin français, le Conseil général du Val d'oise et le musée du plâtre de Cormeilles-en-Parisis